La CREA initie de nouveau ce week-end l’ouverture des ateliers d’artistes dans l’agglo. Comme souvent, la mairie de Quevillon est hermétique à ces initiatives mais c’est tout de même l’occasion de mettre à l’honneur un artiste quevillonais qui a une certaine notoriété.
Ainsi, Georges Breuil est un peintre abstrait, ami et élève de Georges Braque, né en 1904 à Quevillon. Au retour d’Allemagne, où il a été prisonnier, il se distingue par sa technique personnelle. Il a un dessin géométrique et des épaisseurs de matières sur des aplats. Il a exposé à Paris dans divers salons et en Allemagne. Il a été l’invité d’honneur du Musée des Beaux-Arts de Rouen en 1967 et 1975.
Georges Brassens, ami du peintre, fut l’initiateur d’une expo à l’extérieur des Usines Renault de Boulogne-Billancourt en 1961. On le voit apparaître sur cette vidéo.
Dans le petit fascicule « Sublimation de l’art abstrait« , Georges Breuil s’exprime sur la liberté de l’artiste :
« Liberté est un mot illusoire ; tout homme, dès sa naissance, avant sa naissance même, est conditionné par ce qu’on lui apprend, par le milieu dans lequel il vit, par ce qui a été inculqué à (sic) ses parents et ses éducateurs : sa liberté n’existe pas. La plupart reste en cet état : celui qui, à la suite de longues méditations, de persévérants efforts, a senti la nécessité de se libérer de tout savoir, de se déconditionner, et a réussi à s’ouvrir neuf au monde : il doit avoir su, puis avoir oublié. Il est alors en état de peindre, en état de grâce. »
On le voit ici dans son atelier de Quevillon.
11 œuvres sont la possession du musée des Beaux Arts de Rouen avec des titres surprenants : INOR, IMOR, GELOR, FUGOR, FINATOR, EBRIAR, DEMONIOR, …
Il décède en 1997. A ce jour, aucune trace de son passage dans notre village. Dommage…
Pour entrer un peu plus dans la vie de Georges Breuil, découvrez le récit et l’enthousiasme de l’artiste eMmA MessanA à cette adresse. Son témoignage est un des rares que l’ont peu trouver sur la toile.
En recherchant une info sur la création d’une AMAP, je découvre par hasard Quevillon Pile et Face.
Je trouve l’initiative excellente, enfin un peu de renouveau. Ce village que je n’habite plus me fait osciller entre souvenirs tendres et désolation.
Je retiens 3 sujets pour essayer d’être concise :
1- Le travail de recherche sur Georges Breuil. Vous avez levé un lièvre, on va dire. C’est en effet une info qu’il faudrait relayer – même si l’art contemporain s’apprivoise lentement comme vous le savez sans doute.
2- Les maisons à vendre comme celle donnant sur un jardin extraordinaire – et pour cause celui d’un célèbre fleuriste rouennais. On rêverait qu’il le reste, qu’il soit ouvert au public, un salon de thé, une pépinière, soyons fous ! On reconnait aussi celle d’un grand monsieur du théâtre, celui des 2 rives qui a dû passer 40 ans sur la commune. Des liens auraient pu être développés avec l’école ou des ateliers pour les adultes si j’abonde dans votre sens.
3- Enfin plus étonnant mais bien vu tout de même : le choix du monument aux morts, de circonstance. Il faut creuser davantage, la famille Blarre était encore présente sur la commune il n’y a pas si longtemps (comptant accessoirement une institutrice pendant de nombreuses années à l’école primaire) et la famille Davaud l’est toujours. Bien entendu, les filles perdent leur nom en se mariant…
Je termine par une formule en latin, vous semblez en être friand « Sic transit gloria mundi » Ainsi passe la gloire de ce monde !
Oui, dommage que les sources ne soient pas citées en ce qui concerne le peintre Georges Breuil, car pour partie celles-ci proviennent de mon blog : http://www.emmacollages.com/article-georges-breuil-peintre-abstrait-1904-1997-109523956.html
Je vais rectifier cela rapidement. Avec mes excuses.
Merci à vous. Bon week-end,
eMmA