Pour clore cette série sur l’hypothèse d’une commune nouvelle, voici quelques éléments supplémentaires en réflexion. Le hasard du calendrier (mais est-ce finalement un hasard, n’est-ce pas dans l’air du temps ?) a fait que Quevillon Pile et Face a développé ce sujet alors que dans la métropole il est également d’actualité.
L’origine de cette proposition de commune nouvelle Boucle de Roumare tient au poids de notre village dans un ensemble qui le dépasse (500.000 habitants, 71 communes), alors que la majorité des compétences dévolues historiquement aux maires a été transférée à la Métropole Rouen Normandie, et qu’aucun élément de distinction fort, en terme de prospective ou de valorisation municipale, n’est objectivement tangible à Quevillon.
Sans un nouvel élan, la commune de Quevillon n’a plus, en 2018, de raison d’exister en tant qu’entité. La seule voie d’avenir, pour offrir une réflexion élargie et des perspectives à ses habitants, est de se rapprocher fortement de ses voisines. A défaut d’un renouveau d’attractivité, en l’état actuel de ce qui est mis en œuvre depuis de nombreuses années et dont les résultats sont palpables (école en berne, PLU non mené à son terme, patrimoine non valorisé, manque d’investissements, non respect des objectifs de construction, difficultés à renouveler la population, lieux de rencontres pas entretenus, …), l’avenir s’annonce peu joyeux.
Boucle de Roumare (dans la version proposée à 7 communes) pèserait alors plus de 70 km² soit 10% du territoire métropolitain et 6.600 habitants, soit la 21ème commune : voilà de quoi pouvoir mieux discuter avec ses partenaires, mais pas seulement.
Dans un contexte financier pesant pour les collectivités, ceci permettrait de faire face à la baisse des dotations financières et d’entamer une réflexion plus large sur l’avenir des écoles, des commerces, des activités associatives, etc…
Il est d’ailleurs à noter que cette mutualisation ou cette cohérence est déjà en place dans notre quotidien : le programme des activités de la Boucle en est un exemple, le club de football basé à Sahurs revendique sa représentativité de la Boucle et puis le week-end sport et culture a déjà montré un esprit collégiale trans-communal. Le festival Voix en Seine ou l’association pour la sauvegarde de la Boucle de Roumare en sont aussi des exemples. Le Jardin d’éveil ou la structure intercommunale de petite enfance montrent des habitudes de collaboration déjà en place, sans parler de l’ADMR ou des chasseurs…
Alors que vous ayez ou non été convaincu par cet argumentaire en 5 actes, le temps de la discussion et du débat doit pouvoir se faire. Ceci serait d’ailleurs intéressant à mener avant les élections municipales de 2020 et non après.
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