Il y a un peu plus d’un an déjà, Quevillon Pile et Face attirait l’attention sur ce petit guide du Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement de Seine-Maritime (CAUE 76) à propos des traversées de bourg.
Pour donner suite au précédent article , il n’est pas inutile de relire le contenu de ce vade-mecum de l’aménagement de village réussi. Et à ceux qui penseraient que cet organisme n’est d’aucune pertinence, l’extrait photographique ci après amène quelques éléments de réflexion. De quelle photo notre village se rapproche-t-il le plus ? Années 1970 ou années 2000 ?
Un des principes de l’aménagement réussi est de rythmer la route par des séquences et ponctuer le parcours. Autrement dit, il faut raccourcir le champs visuel du conducteur. Une lecture linéaire favorise naturellement la vitesse car on peut se projeter au loin.
Des variations de perception, des alternances de forme (végétal/stationnement), la mise en valeur d’un patrimoine (minéral ou naturel) sont autant d’atouts pour créer un espace apaisé, casser la vision lointaine et réduire les vitesses.
Dans le cas de notre dos d’âne quevillonnais d’un autre siècle, il n’y a aucune différence entre le parking des terrains de sport, la traversée piétonne, la sortie d’école et la surélévation. La référence est uniquement routière. On privilégie malgré tout, inconsciemment, la voiture.
Pourquoi ne pas avoir pris une autre couleur de revêtement qui affirme le caractère piétonnier de ce passage ?
Pourquoi ne pas avoir élargi la priorité piétonne en augmentant la surface des trottoirs ?
Pourquoi ne pas avoir fait traverser la place sur la route plutôt que l’inverse ?
La répartition des domaines de compétence veut que la municipalité se réfugie désormais derrière la grosse Métropole. C’est pas moi c’est l’autre ! Facile… Rien n’a été fait depuis 40 ans.
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il est vrai que multiplier les petites interventions, sans réflexion d’ensemble ne permet de donner l’image d’un aménagement qui perdurera efficacement.
Les leviers de la Metropole et de la direction des routes ne permet-il pas d’envisager un aménagement plus ambitieux comme l’on fait les collectivités de la boucle de Seine, comme Sahurs, St Pierre de Manneville… ?
L’argument du classement de la boucle de Seine et du développement touristique ne permet-il pas de placer l’aménagement dans un contexte financier plus large que communal ?
Bonjour,
merci de participer à la réflexion.
Tout ce que vous dites est vrai et se résume à une question de volonté politique.
La Métropole possède certes la compétence Voirie mais les deux derniers chantiers sur la route de Saint-Martin et devant l’école montrent bien que si les représentants du village n’ont pas eux même une exigence forte alors on continuera dans la médiocrité (voir le satisfecit du bulletin municipal page 3).
N’hésitez pas à élargir le débat.